Le 28/01/2023 à l’Espace Leonard De Vinci – Mandelieu (06).
Double plaisir pour ce concert hivernal, il nous permet de découvrir à la fois un nouveau lieu de spectacle et un jeune groupe. La salle, tout d’abord, l’Espace Leonard De Vinci, pas facile à dénicher mais accueil très amène, une fois que l’on a trouvé l’escalier qui mène à l’entrée. Fauteuils rouges confortables, beaux éclairages. Le groupe, un quartet sans leader (selon les propres mots du pianiste) qui effectue une courte tournée de trois dates dans le Sud Est pour promouvoir leur premier album à paraitre fin février. Le groupe et l’album partagent le nom de No(w) Beauty avec la petite coquetterie du “w” entre parenthèses. Au piano, Enzo Carniel (il a son propre trio nommé House Of Echo), à la contrebasse, Damien Varaillon (on l’entend avec Nassim Jalal), à la trompette (from Kansas City) Hermon Mehari et à la batterie, régional de l’étape, le cannois Stéphane Adsuar (il joue aussi avec François Poitou et Fred Borey). Ils vont dérouler ce futur album où tous composent. On ressent les différences de style, chacun des morceaux à sa propre couleur et pourtant il y a une belle unité. “The Art of Four”, le deuxième thème qu’ils nous interprètent, signé du batteur, est emblématique de leur musique. Une superbe mélodie distillée du piano puis de la trompette. Des échanges, quelques belles parties en solo, une réelle complicité. Le son du trompettiste est chaleureux et pourtant souvent en retenue. Il faut à Enzo Carniel deux ou trois titres pour se libérer vraiment et nous montrer à la fois sa virtuosité et la finesse de son touché. Plus discret, comme souvent les bassistes, Damien Varaillon assure un groove de tous les instants mais il s’autorise de temps à autres quelques chorus bien sentis. Vers le milieu du set, ils jouent un standard, popularisé par Cole Porter “For All We Know”, en rappel un autre standard, lancé de la trompette, “If I Should Lose You”, Hank Mobley et Chet Baker ne sont pas très loin.
Puis le concert pris fin. On attend déjà le prochain dans notre région et l’album à paraitre ce 24 février.
Jacques Lerognon