Un concert de Mohamed Abozekry, ça sent le jasmin et la fleur d’oranger. Ça a aussi un parfum de jeunesse (il n’a que 24 ans) et d’intemporalité (le oud, son instrument de prédilection, date de près de 4000 ans). Avec son acolyte Ludovic Yapoudjian, remarquable pianiste, il revisite la musique traditionnelle d’Égypte, son pays natal. Ils entament un dialogue dans lequel s’invitent des rythmes et mélodies contemporains, au goût de jazz et même de rock. Les 2 artistes expriment pleinement leurs personnalités et construisent une belle harmonie entre piano et oud. L’intimité de la chaleureuse salle de la Meson permet une proximité avec les musiciens, nous pouvons y apprécier la dextérité de Mohamed Abozekry et lire sur leurs visages le plaisir de partager ce moment. Ils nous donnent bien envie de nous précipiter sur les 2 albums pour prolonger le plaisir lors des soirées d’hiver dans notre fauteuil préféré. Une des propositions remarquables du programme Jazz Sur La Ville.