Monter un festival est une entreprise des plus hasardeuses, surtout à notre époque, mais le savoir faire et l’abnégation de l’équipe de la MJC Picaud n’étant plus à prouver, le résultat de cette première édition ne pouvait qu’être positif. Si le slogan « connecting people » n’était pas déjà utilisé, il siérait à la perfection à ce lieu hautement culturel, dont la vocation est de faire découvrir une multitude d’artistes que les médias préfèrent ignorer au profit de musiciens peu créatifs. Et comme la palette est vaste, le festival a privilégié une ouverture d’esprit exemplaire. Du hardcore au post rock, de la pop indé au rock garage, on a pu assister à des performances de grande qualité dans un environnement profondément humain et chaleureux. Il y a eu beaucoup de découvertes (Quadrupede, Thought Forms, Clara Clara …), des uppercuts (65DaysOfStatic, While She Sleeps, JC Satan, College …) des moments de grâce (The Spirits of Those Leaving), des films, du gaming, un film pour enfant, bref énormément de choses qui ont fait que les fans d’électro ont pu être comblés autant que ceux de rock indé. On pourrait citer tous les artistes ayant participé tant tout s’est déroulé à la perfection du début à la fin. Un premier essai qui devrait vite être transformé, l’annonce d’une deuxième édition est tombée sans aucune surprise et on peut déjà s’assurer que c’est un rendez-vous qui sera très vite incontournable pour tous les fans de musique et de culture.
Jean-Paul Boyer
Crédit photo : Aurélie Kula
