JAZZ SOUS LES BIGARADIERS (Jour 3)

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Le 04/11/2023 à La Coupole – La Gaude (06).

Pour le festival Jazz sous les bigaradiers, le samedi est une journée particulière. Elle commence dès 10h avec un mini salon du livre gourmand et jazz, avec la musique du duo Alimi-Gilroy puis une rencontre entre la peintre Virginie Brocquet qui croque en direct le groupe Café de l’Est sous l’œil de la vidéaste Virginie Tumorticchi. Suivi par la remise du Trophée Jazz de la Côte d’Azur à Dominique Kuentz pour son site agenda DomJazz. La pluie vient perturber l’apéro dinatoire offert par la mairie, Socca, daube-raviolis et l’Harmonie des Baous qui tente de s’abriter pour pourvoir quand même jouer. Le café à peine fini, le mini salon du livre reprend, c’est l’Italian Trio de Franck Taschini qui jazze à l’étage du haut. De bons moments que les ondées n’ont pas réussi à gâcher.

Arrive 21h, l’heure du premier set. Le duo azuréen Rossitza Milevska à la harpe et Cédric Le Donne à la batterie. La harpe ne sonne pas jazz pensez-vous?  Et bien si, entre deux bonnes mains. Même si le répertoire oscille entre chansons folkloriques bulgares et jazz mâtiné de world music. La harpe n’est que ces glissandi façon musique de chambre romantique, non, Rossitza Milevska sait lui donner de l’énergie, du groove et même du swing, bien aidé en cela par la frappe élégante du batteur. Il nous offrira un étonnant solo sur un petit tambourin amplifié. 22h20, c’est le quartet de Géraldine Laurent qui va clore cette seconde soirée de gala. Magie de la programmation, leadeure, elle est aussi saxophoniste mais c’est l’alto qui a sa préférence. Elle est accompagnée comme sur son dernier disque « Cooking » (il faut rester dans le thème) par le pianiste multi récompensé Paul Lay, le batteur Donald Kontomanou et le contrebassiste Yoni Zelnick. Son jazz prend ses marques dans le bebop, virtuosité du sax, piano qui virvolte, walkin’ bass toute en swing et batteur qui pointille le tous des baguettes ou des balais. S’il s’inspire du jazz des années d’après-guerre, la musique de Géraldine Laurent est aussi très moderne, dynamique, foisonnante. Les chorus sont rapides et concis, ceux de l’alto répondent au piano, ponctués par le punch du batteur. S’il est en retrait sur la scène Yoni Zelnik ne l’est pas dans le jeu. Les impulsions de sa basse arrondissent les élans des deux solistes.
Et pour finir en beauté, au rappel, un coup de chapeau à Thelonious Monk: « Goodbye Pork Pie Hat » et rendez-vous en 2024.

Jacques Lerognon

 

 

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