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Le 19/07/24 aux Carrières du Bon Temps – Junas (30)
Trois groupes pour nous faire découvrir le jazz allemand, un duo, un trio et sextet au programme de cette soirée de vendredi. Tout d’abord à 18h au temple, Katharina Koch au chant et Kira Linn au saxophone baryton nous plongent dans un univers onirique. Les deux jeunes femmes jouent leurs propres compositions ou leurs versions de chansons pop, jazz. Du « Jolene » de Dolly Parton à « Both Sides Now » de Joni Mitchell en passant par Bjork ou le très joli « Funny Little Sweedish Song ». Un looper habilement utilisé, tant sur la voix que sur le sax, leur permet d’être plus de deux dans leurs interprétations. Très agréable moment dans la douce touffeur du temple.
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On retrouve ensuite les carrières, un peu plus haut sur la colline, pour le premier groupe de la soirée, le Triosence. Un trio qui a déjà vingt ans mais que l’on entend pour la première fois dans ce festival. Les compositions du pianiste Bernhard Schüler sont très bien mises en valeur par le groove du contrebassiste cubain Omar Rodriguez Calvo et l’énergie du batteur Tobias Schulte qui délaisse ses baguettes pour le cajon sur lequel il est assis ou même pour un petit kalimba. Le trio fonctionne de façon assez fusionnelle dans un interplay continu. Les mélodies semblent toutes simples comme des chansons sans textes dans lesquelles on s’immerge avec délices de « Brothers G. », hommage aux frères Grimm à « Marrakech » et ses harmonies orientales.
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Les techniciens s’affairent pour préparer le plateau afin d’accueillir le sextet de Jakob Manz. A 23 ans à peine, le saxophoniste est déjà un phénomène sur la scène jazz allemande mais il a peu fait de concert en France, belle occasion donc de découvrir sa musique. Un jazz fusion mâtiné de funk et de rock. Dans les tempos lents, on sent une forte influence de David Sanborn alors que dans les thèmes plus enlevés, c’est Michael Brecker qui prend le dessus. L’alto de Jakob Manz est fort bien soutenu par une belle rythmique, Simon Oslender aux claviers, Larry Danielsson à la basse et Per Lindvall à la batterie. Mais aussi, et surtout, par l’excellent guitariste Bruno Müller et l’étonnante tromboniste suédoise Karin Hammar dont on ira très vite découvrir la discographie. Très dynamique, le saxophoniste se déplace d’un côté à l’autre de la scène tout au long du set pour des duos avec chacun de ses musiciens. Ne doutons pas que d’ici quelques années, quand il aura affirmer son style, Jakob Manz deviendra une véritable star du jazz.
Jacques Lerognon
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