J’attendais cet été avec impatience, plein de hasards faisait que juillet et août seraient exceptionnels avec au programme Jazz à Vienne, le Nice Jazz Festival, Jazz à Juan, Festival des Cinq continents, Jazz à Domergue et l’Unojazz. Mais plus qu’un enchainement de dates, c’était la qualité des plateaux qui m’enthousiasmait. L’euphorie a remplacé la tristesse, les pieds sont lourds à traîner pour la première soirée depuis le 14, même si le programme est alléchant : Diana Krall et Hugh Coltman. La minute de silence en hommage aux victimes innocentes a dû serrer de nombreux cœurs et déclencher des larmes. Place à la musique afin que les maux commencent à être pansés. Hugh Coltman, si attaché à la France, sa seconde patrie, fut éblouissant comme à son habitude avec son « Songs of Nat King Cole », oscillant entre jazz et crooner. Nouvelle preuve, si cela était nécessaire, que l’œuvre des grands est intemporelle et que l’on peut oser avec des reprises. Puis Diana Krall s’installa à son piano. Est-il besoin de préciser que son show fut grandiose ? Une merveilleuse soirée à la Pinède, cela fait un bien énorme de sortir, d’écouter de la bonne musique et de se dire en se couchant : « Quel beau moment ! ». Demain, place à l’habitué des lieux, Marcus Miller, sans oublier Richard Bona et Selah Sue.