À l’entente de la clameur suscitée par les britanniques de GoGo Penguin qui ouvraient cette soirée, il semble évident que ces derniers avaient déjà tout pour tenir le haut de l’affiche avec leur jazz frais aux mélodies accrocheuses, mais l’ancienneté de leurs successeurs a primé, et c’est d’abord un Tigran Hamasyan en trio, développant toujours plus son jazz aux influences heavy metal prononcées mélangées aux chants traditionnels arméniens, qui ravit la salle par son ingénieux mélange, quoiqu’on puisse lui reprocher d’être moins versatile qu’auparavant et plus axé sur cette direction qu’il taquinait déjà par le passé. Conclusion du désormais légendaire contrebassiste Avishai Cohen qui, bien qu’émérite, a représenté ce soir un jazz bien plus traditionnel et peut-être moins palpitant. Somme toute, un bien bel éventail d’artistes talentueux pour tous les goûts.
Christopher Mathieu