C’est le quintet de Richard Manetti qui inaugurait ce dixième Monte Carlo Jazz Festival. Un guitariste véloce et virtuose accompagné de quatre musiciens de grands talents dont certains bien connus des amateurs de jazz azuréens, le pianiste Fred d’Oelsnitz, le bassiste Jean-Marc Jaffet et le batteur Yoann Serra (remarquable) ainsi que le saxophone de Stéphane Guillaume. Manetti avec sa telecaster, c’est un peu comme si Joe Satriani faisait du jazz, beaucoup de notes, très rapides mais toutes belles et pas une de trop. Leur jazz tend parfois vers le jazz rock mais de cette manière qui s’en plaindrait.
James Farm, quartet de pointures du jazz étasunien, était la vedette de cette soirée. Quatre musiciens, quatre personnalités fortes, pas de leader même si Josuha Redman est le plus connu de tous. Un jazz moderne, inventif, formidablement construit mais laissant une grande place à l’improvisation. Des structures rythmiques audacieuses, des soli impressionnants de technique et de musicalité. Le batteur et le bassiste prennent toute leur part dans la création, tant dans les compositions que dans la texture des morceaux. Ils ont joué, une grande partie de leur dernier album « City Folk » mais leur musique prenait en live une toute autre dimension.