Pour sa dernière soirée Immersion de cette saison, l’Anthea nous a plongé dans l’avant-gardisme et le futurisme japonais. Tout d’abord représentés par Suru, collaboration jubilatoire entre les parisiens de Temps Réel distillant création visuelle et sonore impromptues sur un couple de danseurs contemporains nippons, la deuxième partie de la soirée regroupait le paradoxe d’une IDM erratique et fouillie aux relents traditionnels dans un style à mi-chemin entre Nobukazu Takemura et Rei Harakami, composée et exécutée avec maestria par le vénérable Daisuke Tanabe, et les visuels délibérément ultra-statiques du duo Nirvalab animant des images de Julien Colombier. Sur la façade du bâtiment, présentation de “Nowfuture” de Stéphane Barbato, docu-fiction explorant l’underground tokyoïte. Soirée conclue par le DJ Emufucka accompagné du VJ Dead Pixel ambiançant la terrasse sur fond d’abstract hip hop et visuels hi-tech. Dans l’ensemble, une prise de risque artistique qui, mine de rien et au fur et à mesure des éditions, positionne lentement mais sûrement la ville d’Antibes en bonne place sur la carte de l’avant-garde internationale. En attendant avec curiosité et impatience le programme Immersion de la saison prochaine !