Bien qu’à priori un peu audacieux, le programme de cette soirée était alléchant. Un quintet de jazz, affublé d’un DJ, qui mêlent leur voix à celle d’un acteur de renom. Et le public ne s’est pas trompé car pas le moindre strapontin n’est resté inoccupé. La voix qui parle, récite, déclame, susurre, danse, était celle de Jacques Gamblin. Le groupe de jazz celui du pianiste et compositeur Laurent De Wilde et derrière ses platines DJ Alea. Les grincheux pouvaient se demander que vient faire un DJ dans un spectacle de jazz ? Mais c’est toute la subtilité de cette représentation, le mélange, la symbiose des genres. Un texte émouvant, tendre, drôle et noir à la fois. Une musique qui jazze, qui swingue à l’unisson. Une mise en scène épurée et efficace. Un seul petit regret, même si ce n’était pas dans l’esprit de la soirée, on aurait bien vu la soirée se prolonger par un set de De Wilde en trio.
Jacques Lerognon