FESTIVAL MANCA: Concert Kosma

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#NVmagLiveReport

Le 05/12/19 au Conservatoire Régional –Nice (06).

Pendant le Festival MANCA, le concert Kosma est celui des élèves du conservatoire. En quatre parties cette année. Il débute par le très intrigant (sur le papier) « L’Art de la sieste » pour accordéon, ensemble et électronique du compositeur argentin José Manuel López López. Après une petite grève de l’interface informatique, l’accordéon émet un son qui s’apparente à un ronflement ou au ressac de la mer sur une plage puis les éléments se déchainent. Les percussionnistes d’abord, puis violon et violoncelle, rejoint par les vents sur la gauche. Impressions étranges, spécialisation du son, vibrations, le grincement de l’archet sur les cymbales, le coup de gong. On ne peut vraiment raconter cette œuvre mais l’accordéon ne fut en rien musette et il eût été fort difficile de faire une quelconque tentative de sieste pendant cette pièce!
Le même ensemble joue ensuite la pièce surprise, une fantaisie sur Libertango d’Astor Piazzolla. Un grand écart musical? Pas tant que ça!

Les musiciens quittent la scène, un projecteur s’allume, des sons envahissent l’auditorium. Three Spaces in Mid-Air, une création pour le festival. Un entrelacs de textures sonores et lumineuses pendant une dizaine de minutes. On regarde, on écoute, on cherche, on aime.

Les lumières se rallument, trois jeunes musiciens prennent place dans la fosse derrière de surprenants instruments électroniques, un clavier Seaboard tout noir, un autre noir et blanc, des ordinateurs et un Sylphyo, sorte de clarinette MIDI. Là encore une création passionnante de Francis Faber: Slow Down – Stoned music. Que des sons électroniques, filtrés par des interfaces MIDI, on s’accroche par moment à une mélodie qui disparaît peu après. Bizarrement, quand les musiciens ont une main libre, ils battent une mesure à 4 temps, comme dans les vieux cours de solfège, alors qu’on a, malgré tout, un peu de mal à la suivre cette mesure, fût-elle vraiment à 4 temps. Mais la magie opère tout de même, une nouvelle fois avec des sons qui se promènent dans un espace aux dimensions multiples.
Nouveau changement, un spot éclaire la batterie qui trône depuis le début du concert dans la fosse. Des sons rythmés, lourds et presque agressifs s’échappent de haut-parleurs, puis un jeune homme casque audio sur les oreilles entre en scène martelant un petit gong suraigu et rejoint le tabouret derrière le drumkit. Redrum de Guido Pedicone, où comment mêler la musique métal et les expérimentions contemporaines. Certains qualifieraient cette pièce de jazz noisy. Les structures rythmiques étaient réellement captivantes mais elles l’auraient été encore plus avec un guitariste en chair et en os, avec son rack de pédales d’effet, plutôt que des sons émis depuis un MacBook.
Un concert tonifiant qui permet de s’ouvrir à d’autres formes de musique, de spectacle. Force est de constater que la création musicale contemporaine a encore de belles heures devant elle, avec des interprètes de ce niveau pourtant encore étudiants!

Jacques Lerognon

El Arte de la Siesta
sieste

Pierre ANdreis

Pierre Andreis NB

 

sabine peroumal Tatiana Ciampossin

Slow Down-Stoned Music
slow down

Amaro Sampedro Lopez

ReDrum pierre loic le bliguet
pierre loic le bliguet

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