FESTIVAL DES NUITS DU SUD : LUZ CASAL, HAVANA MEETS KINGSTON

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#NVmagLiveReport

 Le 26/07/2017 à la place du Grand Jardin – Vence (06).

Sur la scène de la place du Grand Jardin de Vence, la chanteuse espagnole Luz Casal se présente avec un léger retard, sans doute un contretemps du aux intempéries du début de soirée. Qu’importe, justement cet orage a permis de rafraichir l’atmosphère en ce milieu d’été habituellement chaud et lourd et c’est l’esprit frais et léger que le public accueil l’artiste en ce début de soirée. La voix suave se met alors à égrainer des chansons douces aux accents ibériques, accompagnées de mélodies dont certaines déjà entendues quelque part, (peut-être au détour d’un film de Pédro Almodovar ?), même sans avoir entendu parler de Luz Casal auparavant. Moment sympathique un peu sabré par la piètre qualité sonore, la voix couvrant trop les instruments et un mauvais retour provoquant certaines fausses notes inimaginables en temps normal pour une chanteuse de cette qualité. Manque de temps pour faire les balances ? Le public le ressent et l’alchimie ne fait pas l’effet attendue et les réactions se font molles malgré une légère amélioration en fin de récital. Dommage.

La deuxième partie de soirée est assurée par le collectif « Havana Meets Kingston », composé de musiciens Cubains et Jamaïcains multigénérationnelles rassemblés autour du producteur Mista Savona, également sur scène au clavier, afin de mélanger le reggae et la salsa, des genres issus de cultures si proches et étonnamment différentes. Les morceaux tantôt cubains, tantôt Jamaïcains, tantôt mixtes se succèdent et permettent à un parterre légèrement endormi par le début de soirée et l’attente un peu trop longue entre les deux sets de se réveiller et de se mettre à danser. L’énergie monte lentement, à peine érodée par des musiciens fatigués par un concert la veille au Portugal et un voyage dans la journée, qui demandent le soutien du public pour donner le meilleur d’eux même. C’est chose faites en milieu de soirée et la qualité du set fourni est à la hauteur du projet éponyme du collectif, qui mérite d’être connu bien plus largement qu’aujourd’hui ! Il est suffisamment rare pour le souligner mais le public bouillonnant en fin de soirée a même réussi à pousser les musiciens pour faire prolonger le concert au-delà de minuit, sacro-sainte heure de fin imposée par le festival des Nuits du Sud, tout en faisant danser son emblématique directeur, Téo Saavedra.

Matthieu Leger

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