Puisant leur inspiration dans le blues, la pop et les prémices de la new wave et l’industriel, les chansons de Martin Gore ont conféré à Depeche Mode un style authentique et étrange, aussi intimiste que fédérateur qui a su leur faire traverser les 32 dernières années et les élever au firmament. Leur étape niçoise était attendue depuis leur unique passage en 1985 et on l’espérait prometteuse, nous réservant de surcroît la primeur de leur nouvelle tournée. Une longue attente récompensée: le mélange bien dosé de nouveautés, classiques intemporels et morceaux inattendus de leurs célèbres albums a sans nul doute fait mouche. Dave Gahan, bête de scène sensuelle et décomplexée, mène le show avec aisance et expérience, chantant pendant presque 2h30, accompagné de Martin, guitariste (et chanteur solo occasionnel), et d’un batteur frappant une cadence musclée contrastant avec les deux clavistes frôlant, eux, l’inertie totale. Une communion mémorable qui aurait bien mérité d’être jouée en extérieur !