Il y a des concerts qui subjuguent tant la musique est belle, mais il y en a d’autres (ils sont rares) qui vous enlacent dans leurs bras pour vous amener dans un autre monde, flirtant entre le rêve et l’extase. David Krakauer, clarinettiste américain de jazz mais aussi ambassadeur de la musique klezmer, fut éblouissant. Sa musique ne peut laisser personne indifférente, soit on adore, soit on n’aime pas ; vu l’enthousiasme du public et l’énergie dégagée, le public a aimé. Accompagné par trois musiciens de grande qualité et par « The Machin », David Krakauer, dans un français impeccable, sut nous expliquer sa passion, sa recherche musicale et humaine avec des mots doux et poignants, la joie de jouer éclairant sans cesse son visage : son amitié avec John Zorn, la recherche de ses racines à Cracovie, le New York des années 60, l’émigration dans les années 20…Le concert était-il du jazz klezmer, du klezmer avec des sons jazz, rock ou électro ? Qu’importe ! Il fut extraordinaire. Un beau pari d’avoir programmé David Krakauer à Nice, ce fut une vraie découverte pour beaucoup et dans la période que nous vivons, il est bon d’entendre certains mots.
