BUIS BLUES FESTIVAL, du 20 au 22/08 à Thouron – Le Buis (87)

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La réputation du Buis Blues Festival a largement dépassé les frontières du Limousin. Bonne occasion que ce dixième anniversaire pour le découvrir, yeux et oreilles grands ouverts. Un nouveau lieu était inauguré pour cette édition, le jardin du château de Thouron, belle bâtisse du XVIIIe. Et c’est à Jack Bon que revenait l’honneur de gratter les premiers accords sur sa Strato à un seul micro. Jack Bon fut longtemps, il y a un bon moment, le guitariste et chanteur du groupe Ganafoul, les lyonnais qui en pleine période punk, s’obstinaient avec bonheur à jouer du blues, du rock, du boggie. Et c’est toujours la musique magique que joue le Jack Bon Slim Combo. Un feeling intact, une voix granuleuse comme il faut, des compos impeccables pour le plus grand plaisir des spectateurs (plus de 700) assis, debout, ou dansant en rythme sur la pelouse. Il était suivi par le trio du Rob Tognoni, le plus célèbre des bluesmen de Tasmanie. Charmeur, hâbleur mais surtout guitariste virtuose, il a enflammé le parc. Chorus à la wha wha, une stratocaster aussi, eh, on joue du blues, n’est-ce pas! Pour finir, Jack est remonté sur scène pour un bœuf qui nous a menés fort tard dans la nuit.

Le samedi, direction la petite place de Le Buis (87), les festivités commencent dès 19h avec Ronan OneManBand, Ronan, le breton, tout seul avec ses guitares, une caisse claire et une grosse caisse. Une voix grave qui n’est pas s’en évoquer Calvin Russel (il finira son trop court set par une reprise très émouvante de “Soldier” du même Calvin). Superbe technique à la slide, sur ses guitares-box et même à l’acoustique. Excellente découverte. Ronon tout seul puis The Honeymen, un duo guitare-harmonica, du blues roots qui sait parfois montrer les crocs. Deux, trois, le trio de Jérôme Pietri, blues rock bien nerveux et énervé (contre les traders entre autres!)

J’attendais de les voir depuis un moment, les Shaggy Dogs et leur Fiesta Blues’n’Roll (appellation contrôlée). Dans l’esprit du Dr Fellgood, une petite heure de rock et de fun. Impeccables tenues rouges et noires. Jaker assure des riffs nickel soutenu par Toma, le plus élégant des bassistes depuis Entwistle. Quant à la voix et l’harmonica, c’est bien sûr Red, alias Pascal Redondo qui distille ses textes bien loin d’être futiles.

Le final, en apothéose, fût le danois Thorbjorn Risager et ses Black Tornado. Trompette et sax pour les cuivres, un clavier, un bassiste au groove remarquable, il pulse, porte carrément ses acolytes pour qu’il donne leur meilleur. Pas de blues rock sans guitariste. Deux pour les Tornados, Peter Skjerning, le soliste, remarquable avec ou sans Bottleneck et Thorbjorn, costume de Blues Brothers, guitare rouge, une voix avec du grain.

Jacques Lerognon

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