BLUES ET POLAR, du 28 au 29/08 à la Chapelle Toutes-Aures – Manosque (04)

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Le Blues sied fort bien au polar, les organisateurs l’on encore prouvé pour cette nouvelle édition. Néanmoins, nous délaisserons le coté polar dans ses quelques lignes pour n’évoquer que le coté blues. Le vendredi, Lucas Blues Project. Lucas Péaquin, 19 ans, MusicMan Petrucci et ses trois musiciens (Joris, Ludo et Lionel) ont esbaudi le public.Un super set, d’inspiration, Hendrix, Gallagher et Page, Lucas maitrise déjà tous les plans de ses vieux gratteux. Citons juste deux des grands moments, « Little Wing », feeling et émotion et une reprise instrumentale du « House Of The Rising Sun », oui le « Pénitencier » de Johnny, mais teinté de l’esprit de Rory.

 

Le samedi, soir, pleine lune, c’était Manu Lanvin et ses Devil Blues, du blues rock, pur jus. Manu commence par quelques titres de son dernier album, en trio. A fond, dès les premières mesures, douze, puis douze et douze encore jusqu’à un grandiose « Red House ». Il joue beaucoup avec les doigts, utilise peu son médiator et pourtant l’énergie est bel et bien là. Le Blues envahit tout le public. Mike Lattrell, claviériste Newyorkais (et Héraultais) les rejoint, le ton monte encore d’un niveau. Puis le texan Neal Black épaule sa guitare alors que Manu Lanvin sort de scène. Mike passe du piano au Hammond, le groove prend ses aises. Très belle interprétation du « That’s How I got to Memphis » popularisé par ici par Eddy Mitchell. Puis c’est le All Star Band, Manu revient, c’est le moment des standards. Le « All Along The Watchtower » à deux voix, deux guitares est un grand moment d’émotion. Le final stonien, « You Can’t Always Get What You Want » en a transporté plus d’un au pays de Keith. Ils avaient tout donné mais nous avons quand même eu droit à un long rappel, un petit classique survitaminé « Baby, Please Don’t Go », qui semblait ne jamais vouloir finir. Mike quitte son orgue pour faire les chœurs, petite battle de chorus guitares, et ça repart.

Rares sont les concerts où les musiciens ont autant de complicité entre eux et avec nous. Un grand moment estival !

 

Jacques Lerognon

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