BELMONDO QUINTET

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Le 19/10/2022 au Conservatoire de Région – Nice (06).

L’été est fini, voici le retour des Nice Jazz Festival Sessions.
Pour cette première de la saison d’automne c’est l’auditorium Joseph Kosma du conservatoire qui accueillie ce concert. En première partie, un jeune trio niçois, issu de ce même conservatoire, le Jellyfish trio nous propose un jazz fortement teinté de swing. Piano, basse, batterie. Un set un peu court car on les a sentis vraiment à l’aise que dans les deux derniers titres. Le contrebassiste Rémi Le Flohic a même alors esquissé un sourire. Un groupe prometteur à suivre.

Un rapide changement de plateau, c’est au tour des deux frères Belmondo en quintet de prendre place sur scène. Sylvain Romano, fidèle contrebassiste du groupe est avec Laurent Fickelson au piano, lui aussi habitué et un jeune mais déjà fort talentueux batteur, Gauthier Garrigue (vu et entendu dans le quartet d’Henri Texier) intègre l’équipe. Comme très souvent au début de leur concert, Lionel est à la flûte et Stéphane souffle dans sa conque pour le thème « Yusef’s Tree », écrit en hommage à Yusef Lateef (compositeur et flûtiste américain). Mais Stéphane reprendra vite sa trompette, puis Lionel son ténor pour finir le morceau et enchaîner sur « Prétexte », deux compositions extraites de leur album « Brotherhood » paru en 2019. Les deux frères n’accaparent pas la scène, ils laissent beaucoup de place à leurs musiciens qui n’hésitent pas à faire de longs chorus. Beaucoup d’émotions, il faudrait des mots de poète pour décrire tout ce concert, particulièrement quand ils interprètent « Song for Dad », écrit pour leur père Yvan et dédié à tous ceux qui sont partis trop tôt. Ils finissent le set avec un nouvel hommage cette fois ci au saxophoniste Wayne Shorter dans une composition de Lionel qui fera une mémorable impro au ténor suivi par un non moins remarquable solo de Gauthier Garrigue. Il finit le concert en nage. Mais ils reviennent rapidement pour un rappel. Un thème de Coltrane dont l’aura été manifestement présente tout au long de la soirée dans cet auditorium. Et quand il a fallu rentrer, les notes restent dans notre tête jusqu’à tard dans la nuit.

Jacques Lerognon

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