(NoPaper Records)
[rating:3/5]
Depuis quelques temps, tel un Woody Allen, Tricky nous offre son cru annuel. Bien que toujours de bonne facture, il s’agit malheureusement désormais d’ébauches capturant des thèmes sans réel développement ou aboutissement. Toujours dans la narration bien personnelle qui est devenue sa marque de fabrique, Tricky ne s’aventure plus beaucoup en terrains insondés. Comme à son habitude, on y retrouve grooves sensuels et lascifs alternant avec featurings rap sur rythmes ghetto de plus en plus prévisibles. Le morceau original occasionnel montre le bout de sa tête (en l’occurrence “Diving Away” ou “Bother”, voire “Unreal”) mais l’ensemble ne suffit pas à démarquer cet album de la flopée de ceux qu’il nous sert depuis son album “Vulnerable” en 2003. Néanmoins, et bien que toujours trop court, il n’en reste pas moins agréable à l’écoute, comme d’habitude.
Christopher Mathieu