(Le Pop Club Records / Toolong Records)
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Il m’arrive souvent de douter de l’utilité des réseaux sociaux, or à titre d’exemple, c’est par le biais d’un contact que j’ai découvert l’énigmatique album de The Crumble Factory. Derrière une pochette dénuée de tout indice, il est un monde musical foisonnant de sonorités fascinantes qui dès la première écoute vous happe, avec ce sens méticuleux de la mélodie qui fait preuve d’une flagrante inventivité. Porté avec brio par Rem Austin, le quatuor toulousain s’aventure en dehors du prévisible couplet/refrain dans une approche de déstructuration où les dissonances se mêlent habilement avec les lignes vocales. Car oui, il est question de fabrique dans le sens noble du terme, celle d’une orfèvrerie qui depuis son atelier tisse une trame indie psychédélique, une power pop picturale aux couleurs édulcorées, évocatrice d’un passé plus que présent. Il y a quelque chose d’euphorisant dans chacun des titres, comme sur le sublime « Grand Parade » une délicieuse addiction dans laquelle on aime se lover. C’est une œuvre indispensable qui se doit d’être écoutée dans son intégralité.
Franck Irle