(Polydor)
Je prête à Taïro un grand potentiel artistique grâce à sa capacité à mettre en musique des textes intelligents et sensibles qui savent voyager de l’intime à l’universel. Alors que sa carrière semble enfin décoller avec une signature avec Polydor, son nouvel album « Ainsi soit’il » était très attendu. Les écoutes s’enchainant, c’est vraiment la déception qui domine mon ressenti, surtout quand on connaît le sublime « Chœurs & âme ». Ses mélodies vocales ne sont plus à même de porter des textes qui se reposent trop sur son aura de séducteur de post-adolescentes. L’exploitation de cette niche marketing dans laquelle il s’engouffre, découragera la portion lettrée de son public qui ne peut qu’être déçu par ce manque évident de travail. Comme bien souvent, c’est ici dans les périodes les plus dorées que l’art et l’âme s’évaporent et c’est l’échec commercial de cet album que je peux lui souhaiter de mieux.
