(Trop de bla bla Production/ Balandras éditions)
Artiste avant tout, mais aussi personne publique, Princess Erika est en France le symbole de la femme africaine. Sa persistance d’albums en talk shows suscite l’admiration tout comme la justesse de ses prises de parole. Elle n’a jamais revendiqué ce statut et c’est peut être ce qui rend sa parole si universelle. “J’suis pas une sainte” renouvelle ainsi son aura de griotte éclairée du monde tel qu’il est et non tel qu’on voudrait qu’il soit.
Sa perspicacité qui alterne bienveillance et acidité, s’allonge avec grâce sur les accords de son fidèle guitariste Louis Ville, qui présente des arrangements d’une couleur nouvelle réactualisant leur signature commune. Cet album dans lequel chacun retrouve des fragments de lui-même, s’écoute comme on repense à sa vie passée, malgré les joies et les peines on est quand même comblé de l’avoir vécue et je vous l’assure, ce sentiment est précieux.
Emmanuel Truchet