(Freemonkey Records/Compagnie Nine Spirit)
Pour son premier album, le saxophoniste Max Atger nous propose, avec son trio, d’explorer son refuge. L’alto charmeur, langoureux, nous accueille, petite ritournelle, comme pour nous faire rentrer en douceur dans son repaire. Passage par le blues avant une courte joute à trois. On est bien dans la maison, on peut laisser dérouler les plages suivantes. Pas de batterie, seul le piano de Sébastien Lalisse et la contrebasse de Pierre-François Maurin rythment ses mélodies qui prennent leur temps.
Pourtant, vers la fin, le sax s’émancipe avant que le swing s’immisce dans le disque, walking bass et piano fureteur viennent titiller le saxophone avant une conclusion toute romantique qui oscille entre Chopin et Joe Henderson. Chaque note laisse poindre une poésie subtile et une émotion ténue que l’harmonie du trio exalte.
Jacques Lerognon