(Pop Sisters Records)
Là où d’autres cherchent la complexité, Joël Catalayud et Françoise Sutra, alias Katápola, cultivent une pop délicate et envoûtante, évitant soigneusement les faux pas. Avec « Wheat Fields », le duo nous invite à flâner dans un univers musical inspiré des années 60, tout en mêlant des sonorités modernes aux accents psychédéliques. Le nom excentrique de leur projet renvoie à un village grec, symbole de détente et d’évasion, et c’est exactement ce que l’on ressent à l’écoute de cet album.
Composé pendant le confinement, chaque morceau semble être une bulle de sérénité, un antidote à l’angoisse ambiante. Les neuf pistes s’enchaînent avec fluidité, oscillant entre anglais et français, tout en gardant une légèreté envoûtante. Les arrangements, dignes des murs du son chers à Phil Spector, enveloppent l’auditeur dans une chaleur réconfortante. Entre éclats de lumière et moments d’accalmie, « Wheat Fields » est une œuvre qui apaise l’esprit.
Céline Dehédin
