Artiste caméléon, le style musical de Florian Mona oscille entre chanson française et influences anglo-saxonnes. S’il fallait le comparer à ses prédécesseurs, l’univers de l’artiste est entre Daho et Dominique A. Ce deuxième album sonne comme un renouveau dans la carrière de Florian Mona. Guitares noisy et synthétiseur aéré sur « Chicago May », ou ballade romantique avec orgue de barbarie, sur « Plein de toi », Florian s’amuse à assembler les notes et compose au fil de ses envies. Parfois plus new wave comme sur « Sentiments érotiques » ou folk sur « Beauté sixties », cet album se veut donc minimaliste, au rythme violent et avec un son bien sale, comme pour montrer à l’auditeur le côté transpirant du disque. Accoucher d’un nouvel album pour tout artiste torturé est une épreuve qui ne se fait pas sans douleurs. Un disque surprenant qui ravira les amateurs du genre, les autres passeront leur chemin.
Céline Dehédin
