Don Cavalli prétend ne pas jouer du blues, on veut bien le croire mais pourtant à entendre son nouvel opus, on perçoit bien que ses influences majeures viennent de cette musique née dans les champs de coton du sud des États Unis. Il joue plutôt « roots » tant en électrique qu’en acoustique mais ne se contente pas d’imiter les anciens. Sa voix est l’un de ses atouts, pas vraiment rauque, pas vraiment grave, juste éraillée comme il sied. Le contraste est frappant dans son duo avec la chanteuse chinoise Zhan Xiao, dans « The Greatest ». Il ose des orchestrations basse et percus, il instille un peu d’électro et même un rythme vaguement reggae, dans une production artisanale de qualité. Une intéressante découverte, sans être indispensable, cet album prendra vite une belle place de choix votre cdthèque.
Jacques Lerognon