[rating:4/5]
Reconnus comme étant les auteurs de l’un des chefs d’œuvre musical de cette année 2018 par le groupe média Metacritic, les californiens de Deafheaven étaient loin de s’imaginer que la sortie de leur quatrième album, « Ordinary Corrupt Human Love« , allait créer un tel engouement artistique. Fondateurs du mouvement blackgaze, Georges Clarke et Kerry Mc Coy ne cessent de redéfinir les frontières établies par la musique metal. « Ordinary Corrupt Human Love » est une promenade urbaine. La voix hurlante de Georges monte du sol pour se mêler, à mi-chemin entre terre et ciel, aux mélodies célestes dessinées par la guitare de Kerry. Véritable autopsie d’une réalité crue disséquée, la poésie de Deafheaven transforme l’auditeur en un protagoniste d’une gravité romantique implacable. Seul bémol remarquable, si l’album est une merveille dans son ensemble, le néophyte pourrait être amené à se perdre dans son unité omniprésente.
Aurélie Kula