[rating:3/5]
Ainsi donc, le 8ème album de Björk est un disque de rupture douloureuse, documentée en 9 titres narrant en sons avant, pendant et après le clash. L’Islandaise est méticuleuse. Les morceaux, longs, s’enroulent autour de thèmes joués aux cordes et des vocaux au lyrisme retrouvé. L’électronique est là en appoint, fidèle mais effacée, aux chants de la douleur : ni couplets ni refrains clairs, mais des mélopées rappelant les longues plaintes et la noirceur lumineuse de Wyatt ou Hammill. Même l’insupportable Antony, traité ici comme un fantôme, haché, déstructuré, émietté, fond humblement sa voix au service de la dame. Le premier titre est le cadet de “Joga”, le dernier, celui d’un “Unravel” sec, tordu et efficace. Homogène, donc. Impressionnant !