(Microcultures / Differ-Ant)
[rating:4/5]
Se proclamer le nouveau Dylan ou le Cohen des temps modernes, c’est facile. Mais heureusement, il ne suffit pas de déballer ses complaintes d’une voix grave sur une guitare folk pour faire un bon album. Et BD Harrington l’a bien compris. Les morceaux s’enchainent et on comprend petit à petit que The Diver’s Curse n’est pas juste un énième album se rapprochant maladroitement de «Harvest ». L’irlandais qui a grandi à Toronto prend le risque de plonger dans ce qui est déjà rongé jusqu’à la corde, mais le fait tellement sincèrement que l’on se laisse embarquer dans ce spleen de paysages mentaux, de vies rêvées, d’épuisants souvenirs. A ne surtout pas écouter quand on vient de se faire larguer. Sinon, pour les autres qui aiment se faire du mal au cœur et du bien aux oreilles, il n’y a rien de mieux !
