(Throatruiner Records)
Voilà un disque capable de vous happer corps et âme, une entrée en matière dans le théâtre des ombres, la clef d’un univers torturé, savamment orchestré. Le quatuor de Montpellier poursuit son odyssée introspective, d’une extrême mélancolie, une plongée dans les abîmes glaciales et torturées de l’âme. Astral Sabbath est d’autant plus sombre que son prédécesseur, avec cette noirceur palpable qui colle aux oreilles, ce chant habité, convulsif, soutenu par une rythmique implacable, telle une procession mythologique. Encyclopédie de la douleur, l’album s’illustre par une série de riffs ravageurs, une pesanteur naviguant constamment entre fébrilité et sophistication resplendissante. Disque crépusculaire ô combien inspiré, cette atmosphère gluante retranscrite dans les titres “Return Of The Space Martyr” en ouverture jusqu’à “Astral Sabbath” qui conclut l’album, procurent une sensation de fascination irrépressible.
Franck Irle