(Durance Label)
[rating:5/5]
Quelle audace ! Cela aurait pu être de l’inconscience mais cela relève du génie. Pierre Fenichel à la contrebasse, parfaitement épaulé par Alain Soler, magistral à la guitare et par Cédric Bec, toujours aussi royal à la batterie, revisite Dave Brubeck, tout au moins 10 morceaux et pas forcément les plus connus (nous y trouvons quand même « Eleven Four », « The Duke »…), Paul Desmond et Johnny Mandell. Le saxophoniste du Dave Brubeck Quartet donne même son nom à l’album, car son vrai patronyme est « Breitenfeld ». 54 minutes de pur bonheur où chaque membre du trio excelle. Certes le disque n’est pas d’une approche facile, il faut le dompter peu à peu pour qu’il vous charme, s’il le désire. Certes la vie de Paul Emil Breitenfeld a toujours été bancale, mais là nous ne retrouvons que sérénité, équilibre et beauté, dans le cocon du son de la guitare d’Alain Soler. Un très beau disque à écouter avec attention.