(Sorti le 22/10/2012)
La West Coast est un énorme vivier de talents aux Etats-Unis. Snoop Dogg, 2Pac sont de véritables légendes et Kendrick Lamar n’a rien à leur envier. K-Dot enregistre “Good Kid, m.A.A.d City” en Californie et décide de s’entourer des meilleurs. Pharrell Williams ou encore Dr.Dre l’aident dans la conception de ce projet. Il sort d’ailleurs le featuring, “The Recipe”, avec ce dernier pour annoncer l’album. Deux morceaux vont suivre, les légendaires “Swimming Pool (Drank)” et “Bitch Don’t Kill My Vibe”. Ils sont (évidemment) un immense succès. Une collaboration avec une légende, un banger et un titre magnifique et personnel de plus de cinq minutes, Kendrick fait une promotion parfaite. Bien sûr, le deuxième bijou de l’artiste est largement salué par la critique.
Dans cet opus, il utilise des flows et des schémas de rimes qui ont traumatisés le monde entier et qui, encore à l’heure actuelle, influencent une bonne partie des rappeurs. Si on reste en surface, “GKMC” contient un nombre incalculable de classique “Money Trees”, “m.A.A.d city” ou encore “Poetic Justice”. Le projet est pourtant complexe jusqu’en profondeur. “Good Kid, m.A.A.d City” est un album concept : il raconte l’adolescence difficile de Kendrick dans sa ville natale de Compton. Il y décrit tous les vices de cette ville comme la drogue, les gangs et le vol. Ce storytelling est illustré à travers « Sing About Me, I’m Dying of Thirst », un morceau d’une douzaine de minutes dans lequel le rappeur illustre tout ça. Si l’album a eu un excellent accueil à sa sortie, il est comme le bon vin. Il vieillit très bien, jusqu’à devenir un classique dans son style, mais pas que.
Axel Spicciani