Sorti le 25 octobre 1968
Tous les albums d’Hendrix, du moins ceux parus de son vivant, mériteraient d’être Album de légende mais « Electric Ladyland », plus que tous les autres. D’abord, c’est un double album (du moins à sa parution en vinyle), plus copieux donc, ensuite il contient quelques-unes des meilleures compos du gaucher de Seattle, il est paru l’année mythique 1968 et « Electric Ladyland » est le dernier avec le groupe originel, Mitch Mitchell à la batterie, Noël Redding à la basse (on murmure cependant que Jimi aurait fait des parties de basses aussi) . Cela commence par une suite de sons étranges, “…And The Gods Made Love” enchainés sur “Have You Ever Been (To Electric Ladyland)” qui donne son nom à l’album. Mais c’est avec les quinze minutes du 4ème titre, “Voodoo Chile”, en fin de face 1 que le disque atteint des sommets rarement égalés depuis. Superbe mélodie, intro à la guitare, chant profond, émouvant avant l’entrée en scène des deux guests stars, le bassiste Jack Casady et Steve Winwood à l’orgue.
On prenait toujours un moment avant de retourner la galette pour poursuivre le voyage Hendrixien. Le « Vooodoo Chile » revient en fin de face 2, plus court, plus intense encore, la guitare explose carrément passant d’un coté à l’autre entrainant l’auditeur avec elle. Ce “Slight return” est précédé d’une reprise de Dylan, “All Along The Watchtower” qu’Hendrix a tellement fait sienne qu’on oublie souvent qu’elle est du grand Bob ! On pourrai égrener tous les titres mais autant que vous les (ré)écoutiez. Autre particularité, il a eu plusieurs pochettes officielles, une avec le visage flou de Jimi éclairé de rouge et jaune, la version anglaise (censurée) avec des femmes nues et la réédition française avec un dessin de Druillet qui reste ma préférée. En musique, nul doute, il y a un avant et un après “Electric Ladyland”.