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Une voix rock, grave et unique, voilà la signature de Pascal Mono. Treize années sont passées depuis sa participation au télé-crochet Star Academy en 2005. Quatre albums et des concerts dans le monde entier, la carrière de l’artiste niçois bat son plein. “Dustynation”, son dernier disque, vient de sortir en décembre 2017 est écrit exclusivement dans la langue de Shakespeare. Pascal Mono se confie sur sa carrière et ses projets.
Racontez-nous votre parcours depuis la Star Ac’ en 2005?
Beaucoup de choses, quatre albums, le premier “Intact” chez Universal, ensuite on m’a remercié car le directeur artistique a été viré, celui qui l’a remplacé est arrivé avec ses nouveaux artistes à lui. Cela a été plus difficile, sur tous les plans, dans le milieu j’étais connu mais pas reconnu. Mais je n’ai pas à rougir, j’ai chanté avec Carlos Santana, Johnny Hallyday. J’ai chanté “My Way” avec Paul Anka, je peux mourir tranquille. Ensuite je me suis retrouvé avec un label indépendant, NDH, qui m’a aidé pendant cinq ans à sortir deux albums “Rouge Nuit” et “Lattitude 43”. J’ai fait appel à Jean Fauque, le parolier de Bashung, j’écris mes textes mais c’était une vrai influence et un ami, j’avais envie de travailler avec lui.
Vous avez fait de nombreux concerts dans le monde entier, comment jugez-vous votre notoriété ailleurs?
Certains me reconnaissent parce que j’ai une voix, une “gueule”. La notoriété c’est formidable, mais je dirais que c’est un peu intrusif et je n’aime pas ce côté de la chose où l’on se prend et on se sert de ce que l’on veut. Sur mon dernier album j’ai utilisé les réseaux sociaux, ce qu’il y a de bien c’est que le public a directement un lien avec toi. Ca peut être intrusif mais c’est sympa! Je ne fais pas de grandes salles mais cela me va très bien je m’amuse avec mes musiciens
“Dustynation” est votre 4ème album, pouvez-vous nous expliquer le titre?
C’est la chose la plus difficile à trouver. Les titres sont jolis mais je ne voulais pas donner l’un d’eux pour l’album pour ne pas attirer l’attention sur un morceau en particulier. Dans la première chanson, je dis “nos fondations dans la poussière”, deuxième morceau, “Dust In The Haze” (Fondations dans la brume). Donc le graphiste m’a d’abord proposé Dustiny. Des fois quand je n’ai pas d’idée je demande à mon entourage qui, lui, a un certain recul. Donc j’y ai réfléchi pendant une semaine puis est venu le nom “Dustynation”, destination par rapport à mes voyages. Le jeu de mot est sympa. Et puis libre à chacun après de puiser dans ses expériences et d’y faire son film.
L’album sonne blues, rock et parle de la vie, de l’amour, de la mort pourquoi aborder ces thèmes à ce moment de votre carrière ?
C’est la première fois que je me sens homme! Ca fait cliché de dire ça mais c’est l’album de la maturité. Quand je l’écoute, je me dis qu’il est super. Evidemment il y a toujours des choses à revoir mais ce sont des détails qu’on finit par accepter. Mais d’une manière générale il dégage de la maturité et de la puissance. J’ai changé, avant je pensais que la scène était ma maison puis ça a évolué, ma maison, c’est ma maison avec ma femme et mes enfants puis la scène est un atelier où je fais des expériences je vibre avec les autres. La musique est d’ailleurs un prétexte pour vibrer ensemble.
Pourquoi privilégier les textes en anglais alors que ceux des albums précédents sont en français?
J’ai pas mal joué dans le sud, à Nice il y a beaucoup d’américains et d’anglophones, l’un d’entre eux m’a demandé de venir jouer au BB King Club à New-York pour un soir puis deux puis j’ai fais d’autres soirs dans d’autres endroits. C’est un vieux rêve, je chante en anglais depuis très longtemps j’ai commencé dans la rue à quinze ans, ça fait trente ans que je côtoie l’anglais. Cette confiance que m’ont donné les américains m’a permis de me dire que je pouvais sortir un album en anglais et puis c’est la langue du rock! D’ailleurs mon premier rêve était d’être américain.
Quels sont vos projets pour partager cet album avec votre public?
C’est en train de se monter, j’ai un concert de prévu au Bus Palladium et je verrais à ce moment là. J’ai invité du monde, tourneurs, journalistes, labels, pour voir si on peut travailler sur des choses mais pour ça je fais confiance à mon équipe, je suis bien entouré
Extrait :
C’est la première fois que je me sens homme! Ca fait cliché de dire ça mais c’est l’album de la maturité. Quand je l’écoute, je me dis qu’il est super. Evidemment il y a toujours des choses à revoir mais ce sont des détails qu’on finit par accepter.
Boris Hennebelle