C’est avec plaisir que nous vous présentons le duo montpelliérain My Great Blue Cadillac, constitué de Louise et Eddy que nous avons rencontré lors du festival This Is Not A Love Song à Nîmes. Ce duo cold aux influences post punk et indus nous en met plein les oreilles : « Quand une basse baise une batterie, le rock devient rage ! ». Une basse lourde et puissante, des percussions entêtantes et nous voilà embarqués dans leur atmosphère dark.
Comment s’est formé votre duo ?
Nous sommes un couple dans la vie comme sur la scène. Nous avons commencé il y a 4 ans en même temps que Louise apprenait à jouer de la basse. Nous étions déjà ensemble et nous avons décidé de monter un projet musical.
Pourquoi avoir choisi ce nom là pour le groupe ?
L’influence du choix du nom provient du film « Las Vegas Parano », dans le film le personnage a une Great Red Shark. Ça devait être aussi une période où nous écoutions Elvis. C’est une référence aux années 50 avec l’idée de partir sur les routes américaines (de préférence en Cadillac), dans la lignée du « road trip » que nous visualisons en noir et blanc, tel un polar américain.
Il y a donc un aspect cinématographique dans vos compositions musicales ?
On nous le dit souvent, mais ce n’est pas une démarche délibérée de notre part. Après pourquoi ne pas travailler à postériori dans ce sens là. Nous aimons beaucoup les films de Lynch (« Lost Highway ») avec son univers sombre dans lequel nous nous identifions.
Quelles sont vos influences musicales de manière respective ?
Eddy : J’écoute beaucoup de metal (Rammstein, Christian Death) ou encore la scène 80’s avec Trisomie 21. J’écoute aussi parfois de l’electro, mais il faut qu’il y ait beaucoup de basses et que ce soit lourd.
Louise : On se complète assez, j’aime le rock des années 50, la musique pop ainsi que la chanson française mais nous restons ouverts à tout style de musique. A nous deux je pense que nous balayons le spectre musical.
Eddy : En revanche pour les morceaux que nous créons, nous ne nous inspirons pas forcément des morceaux que nous écoutons. Nous créons nos morceaux sur notre état d’esprit du moment.
Vous échangez vos instruments sur scène.
Nous formons tous les deux un bloc et nous n’avons pas vraiment de rôles précis ou définis. Nous chantons tous les deux et le choix de l’instrument pour un morceau vient de l’initiative de départ. Nous trouvons qu’il est plus intéressant et moins statique pour les lives d’échanger nos instruments.
Comment se passe la création de vos compos ?
En général ça se passe autour d’un verre à la maison. En ce qui concerne le studio nous l’utilisons plutôt pour les répètes, ou les bœufs. Les morceaux se créent de manière très spontanée et assez rapidement car il est primordiale pour nous de capter cette instantanéité et qu’il représente l’état d’esprit du moment. Si le morceau nous convient après réécoute on le retravaille le lendemain en studio. Nous essayons de travailler très rapidement pour garder l’urgence et le côté vif des morceaux, tout en maintenant l’émotion que nous voulions exprimer à ce moment précis.
Avec quel(s) artiste(s) souhaiteriez-vous collaborer ?
Avec The Kills, nous adorons leur premiers albums, ou des groupes mythiques des années 80 comme KaS Product, Lydia Lunch, Depeche Mode, Marilyn Manson. Mais nous restons ouverts à tout du moment que cela reste dans notre lignée musicale.
Avez-vous de nouveaux projets à venir ?
Nous allons sortir un nouvelle EP de 4 titres, exclusivement sur format vinyle en édition limitée (250 exemplaires) sur le label Finlandais « Fairy Dust Records ». Nous prévoyons également de sortir un album dans le courant de l’année prochaine.
Le 02/10/16 au Secret Place – Saint Jean de Vedas (34).
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Aurélie Kula