L’association La Source encourage les artistes en leur apportant un lieu de travail et d’expérimentations. Le Volume, c’est 3 à 4 soirées concerts par semaine avec de nombreux groupes venus de tous horizons. C’est un lieu d’échange et d’interactivité qui se développe et dans cet intérêt, Nicolas Deliau chargé de communication et Camille Bouyer, chargée du développement ont répondu à nos questions.
Comment votre association s’est-elle formée et dans quel objectif lié à la culture?
L’association La Source s’est formée en 1998. Nous avions en projet la création d’un lieu de vie dédié aux musiques actuelles dans toute leur diversité, et pour palier à un manque de lieux culturels à Nice, en raison d’une forte demande et dans l’intérêt général. En 2004, nous avons ouvert le Volume avec le soutien de l’ensemble des collectivités territoriales et l’équipe qui compte près de 20 personnes s’est stabilisée il y a deux ans.
Le volume est connu pour ses concerts variés en genre et comme lieu de création artistique, pouvez-vous nous en dire plus sur vos activités ?
Notre objectif est de créer un véritable réseau autour des artistes et des musiciens. Nous accompagnons les groupes et tous les artistes pour qu’ils puissent se produire, nous les accueillons en résidence et nous faisons des séances de prise de vue avant chaque concert. Chaque date est proposée par une association partenaire. Nous proposons des ateliers individuels ou collectifs (éveil musical à 5 ans, stages thématiques, initiation au groupe, musique du monde…). Le mercredi c’est Jam Session et le reste de la semaine, parfois jusqu’au dimanche c’est des concerts. Les artistes qui exposent peuvent organiser des stages et des ateliers de photographie ou de peinture. C’est un véritable lieu d’accueil qui concerne toutes les générations.
Vous accueillez tous les genres musicaux. Pouvez-vous nous citer ceux qui vous ont marqué particulièrement ?
Il y en a tellement ! Lydia Lunch, Les Playboys un groupe mythique, Kid Combo… Mais aussi l’exposition Arnus (affiches de concerts), l’exposition rétrospective Endemic, et l’exposition Sept Off du moment qui regroupe des artistes de la région.
Quels problèmes avez-vous rencontrés au cours de ces dernières années ?
Contrairement à ce que laissent entendre les rumeurs, nous n’avons pas rencontrés de problèmes liés à la sonorisation acoustique et aucun voisin ne s’est plaint car la salle est parfaitement insonorisée. Nous sommes susceptibles d’être expulsés depuis avril 2014 à cause d’une procédure de dégâts des eaux et le propriétaire ne renouvelle pas le bail. Donc nous sommes à la recherche de nouveaux locaux. L’année dernière, Christian Estrosi nous a proposé un nouveau local place Garibaldi mais c’est toujours en attente. Ici nous arrivons à saturation au niveau de la place, la salle de concert est occupée au moins 15h par jour et la demande du côté des artistes ne cesse d’augmenter. Depuis 2009, la fréquentation du lieu double chaque année ; c’est 30 000 visites l’année dernière pour plus de 10 000 adhérents. Pour pallier à la demande, il faudrait au moins un Volume par quartier. Au niveau culturel, le risque c’est cette fuite des talents, je pourrais vous donner une liste de 40 personnes qui partent à Londres ou à Berlin pour devenir professionnels parce qu’ici ils ne peuvent pas se développer.
Quels sont vos projets ?
Si cette proposition de relogement abouti, et du fait que le local soit situé à côté du cinéma Mercury, nos projets seraient orientés vers la mise en place d’un festival ciné-concert, il n’y en a aucun dans les Alpes Maritimes. Avec plus de place dans les nouveaux locaux, nous pourrons organiser des stages et faire des expositions liées à l’art de l’image. Le Volume organise en prémices du 2 au 6 mars prochain un stage d’initiation à la création musicale sur support vidéo Nous aimerions aussi développer un web radio pour retransmettre les concerts et créer des playlist.
Laetitia Bastari
www.source001.com