WORAKLS

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Kévin Rodrigues, alias Worakls, c’est l’alliage sensationnel entre électro et musique classique, marquée par des titres magiques tels que « Flocon de Neige » ou encore « Elea ». Parisien d’origine, ce jeune et créatif dj de 27 ans – vivant aujourd’hui à Aix-en-Provence – marque de son emprunte la scène électronique hexagonale et européenne depuis 2014. Une date à laquelle sa soif d’indépendance artistique le pousse à fonder, avec ses potes N’to et Joachim Pastor, le label indépendant Hungry Music. Entretien avec ce fan inconditionnel de Hans Zimmer, pour qui l’aventure ne fait que commencer.

 

 

Quel est ton parcours?

J’ai commencé par le piano quand j’avais trois ans, j’ai suivi des cours jusqu’à à peu près 11 ans je crois. Ensuite j’ai joué dans des groupes, avec lesquels j’ai vraiment découvert la passion pour la composition. C’était des groupes de tous styles : rock, bossa, pop, métal… enfin plein de choses. Et après j’ai commencé à sortir, à l’âge de 18 ans, et j’ai réalisé que la musique électronique, c’était le style qui offrait le plus d’ouvertures : tu peux faire de la musique électronique classique, de la musique électronique rock, de la musique électronique jazz, etc. Du coup, je me suis dit : « pu****, trop de possibilités, je vais essayer ça ! ».

 

Ta musique est très organique, orchestrale et symphonique. Comment as-tu commencé à produire ce type de son ?

La musique de film est celle qui me transmet le plus d’émotions. J’aime son émotivité et la puissance de la musique électronique. Pour moi, le fait de mélanger les deux, c’est tout simplement un moyen d’allier puissance et émotivité.

 

Tu créé ta musique en fonction de tes émotions du moment ?

Tout à fait. C’est le point le plus important de mon processus de création. J’essaie d’exacerber une émotion que je ressens sur l’instant en moi pour le ressortir le plus clairement possible dans ma musique. Ça peut être de la joie, de la tristesse, de la haine, du stress, de la peur : tout et n’importe quoi. C’est très important pour moi, c’est ce qui me permet de faire vraiment ressentir aux gens ce que j’ai envie qu’ils ressentent. Ma musique est là pour véhiculer une émotion, une énergie. Plus que pour faire danser, c’est évident, mais j’essaie d’allier les deux.

 

Avec N’To et Joachim Pastor, vous travaillez ensemble sur le label Hungry Music, que vous avez créé en 2014. Tout d’abord, comment vous êtes vous rencontré ?

Je connaissais Joachim depuis très longtemps mais nous ne sommes pas devenus potes tout de suite. On se parlait un peu par internet de temps en temps, sans rien de plus. Avec N’to, nous nous sommes rencontrés sur un festival et nous avons très rapidement sympathisé. Nous avons passé des journées et des nuits entières ensemble. Quand nous nous sommes lancés les premières initiatives pour créer le label, Joachim nous a rejoints officiellement et du coup il a été là dès le début du projet.

 

Vous semblez tous les trois avoir un style musical assez homogène…

Joachim Pastor est beaucoup pop, N’to est peut-être un peu plus jazzy par moments, ballade, etc., mais c’est quand même beaucoup plus électronique. Moi j’ai un style un peu classique. Au final, tout va bien ensemble mais c’est quand même très différent.

 

Avez-vous le projet d’intégrer d’autres artistes à votre label ?

Oui, on fait rentrer un nouveau cette année : le belge Stereoclip. Mis à part ça, on prend notre temps : nous n’avons pas envie de faire signer des artistes trop rapidement. On l’a fait pour les remixes effectués par Boris Brejcha et Oliver Koletzki parce que ce sont des copains à nous et dont on apprécie la musique, mais en dehors de ça on ne veut pas faire signer des artistes juste pour un morceau. Nous préférons accueillir des gens qui ont envie de faire partie de la famille, parce que c’est comme ça que l’on travaille chez nous. Donc, pour en revenir à Stereoclip, c’est clair que nous prendrons notre temps pour l’accueillir. Nous le faisons pour un premier et peut être que le prochain arrivera dans six mois… ou dans dix ans, je n’en sais rien. Mais officiellement, nous sommes ouverts.

 

Quels sont tes projets à venir ?

Je suis en train d’écrire un album. Je ne me vois pas en faire un avec des morceaux qui sont déjà sortis, donc je prends mon temps pour l’écrire. J’espère qu’il sera prêt le plus tôt possible. Sûrement l’année prochaine…

Adrien Lévêque

www.facebook.com/worakls

 

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