Toybloïd tourne depuis maintenant plus d’une dizaine d’années. Avec « Modern Love », leur deuxième album, le trio entend bien propager un son plein de paillettes et d’énergie rock. Rencontre avec ces sympathiques rockeurs.
« Modern Love » est une ode à la tolérance, et vous êtes le symbole de cette génération qui prône les identités de genre. Pensez-vous que les jeunes générations revendiquent cela aussi ?
Oui nous l’espérons profondément mais pour l’instant rien n’est gagné. Les jeunes de ce siècle sont revendicatifs ! Avec des nuances dans l’amour, cette génération est lucide et alerte, elle se questionne et remet les schémas traditionnels en question, quitte à les faire voler en éclats. Notre musique est aussi fédératrice, nous le voyons dans les concerts, la moyenne d’âge va des enfants jusqu’à des gens plus âgés qui se rappellent leurs jeunesses. Nous suscitons aussi parfois des commentaires négatifs de certaines personnes qui n’adhèrent pas à ce concept, mais c’est le jeu, on ne peut pas plaire à tout le monde.
Cette pochette de « Modern Love », de deux femmes qui s’embrassent, qui l’a réalisée ?
C’est une amie photographe, Eva Quillec. Nous sommes partis sur l’idée de mettre en avant deux femmes lesbiennes, dans la fleur de l’âge, au physique réaliste. Nous avons aussi voulu mettre sur la pochette un garçon au physique androgyne, qui embrassait une fille. Nous voulions vraiment que cela reflète le titre de l’album.
En mai 2022, vous allez partager l’affiche avec « Cachemire », à Riom. Vous avez le même tourneur « Rage tour » mais pas le même label, vous vous êtes déjà rencontrés ?
Oui, avant le Covid, nous sommes partis en tournée avec eux. Nous avions commencé la tournée avec deux dates tous ensemble et tout s’est arrêté brusquement…
Comment vivez-vous la scène ?
Nous adorons la scène et lorsque nous ne jouons pas pendant un long moment, cela nous manque beaucoup ! Bien sûr, la plus grosse scène que nous avons eu l’occasion de faire c’était au Stade de France, en première partie d’Indochine. La scène était bizarre, asymétrique au niveau de la disposition, c’était en plein jour, donc finalement, ce n’était pas si impressionnant.
Alors justement est-ce que la musique d’Indochine influence celle de Toybloïd ?
Lou certainement mais pas nécessairement pour Madeleine et Greg. Peut-être que le côté pop-rock se retrouve dans nos titres, au niveau de la structure des morceaux. Mais nous avons un côté beaucoup plus punk qu’Indochine c’est certain !
Alors justement quelles sont vos principales influences ?
Dans l’absolu, nous sommes influencés parce que nous écoutions à l’adolescence. Le rock était tendance, avec des schémas très classiques. Pour Lou, ça serait Avril Lavigne, pour Greg, One direction et Maddy, les Gossip.
Petit retour en arrière, racontez-nous la création de Toybloïd ?
Nous avons fait cette démarche de nous rencontrer les uns les autres pour monter le groupe, l’envie commune était là dès le départ. Côté parcours musical, Lou a fait le conservatoire et chante en Anglais (car ce sont ses influences). Pour Greg et Maddy, l’apprentissage a été plus autodidacte.
Comment avez-vous vécu la période Covid, d’autant plus que vous avez sorti l’album à ce moment-là ?
Nous avons réussi à nous voir pour répéter, nous avons également fait des lives sur les réseaux sociaux. Nous avons investi dans du matériel pour jouer à la maison aussi. Lou est partie faire un stage en école de jazz.
Vous êtes proches du public via les réseaux sociaux ?
Oui assez, nous utilisons tous les moyens de communication. Nous avons une petite communauté dont nous sommes proches.
Quels projets pour 2022 ?
Nous avons une bonne nouvelle : nous allons retourner en studio, produire de nouveaux clips et bien sûr repartir en tournée en avril 2022, sans oublier la date du 20 mai à la Maroquinerie.
On finit sur « la question à la con » de Valérie … en référence à votre clip, le serpent qui va-t-il mordre en premier la belle ou la bête ?
En premier beh il se mord la queue car c’est lui la bête !
Valérie Loy et Céline Dehédin