LUJIPEKA

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Révélé au sein du collectif Columbine, Lujipeka , désormais en solo, s’affirme sur la scène du rap français avec son tout dernier album “Montagnes Russes”, paru en 2021. Depuis maintenant deux ans, l’artiste est en plein essor musical et connaît un immense succès. A l’occasion de la réédition de son projet, nous avons pu échanger avec le natif de Bretagne. 

Comment se déroule ta tournée ? 

Elle se déroule très bien. On sent bien l’évolution sur tous les points, par rapport aux petits concerts qu’on donnait au début, sur les plages durant l’été 2021. Depuis on enchaîne les dates, on n’est pas loin de la centaine, on est rodé. Maintenant, on se prépare pour la prochaine tournée qui va se dérouler dans les Zénith. Pour nous c’est un très beau parcours, et c’est certainement la plus grosse tournée qu’on a encore jamais faite. 

Quelles différences constates-tu par rapport au travail avec Columbine ? 

Évidemment, ce n’est pas la même chose de faire de la musique en groupe qu’en solo. J’ai toujours mes bases, mais je me permets forcément de faire des choses plus personnelles d’un point de vue musical, mais aussi au niveau de tout ce qui entoure la musique. Par exemple, sur scène je peux écrire mon propre show. Tous ces changements se sont fait naturellement avec le temps. J’ai pris l’habitude d’évoluer seul maintenant. 

Comment juges-tu ce nouveau départ en solo ? 

En toute honnêteté, au début c’était vraiment chaotique. Quand tu repars tout seul, il faut tout reconstruire. Surtout que j’ai commencé à prévoir des projets solos en pleine période du covid. Il a fallu que je redouble d’efforts pour élaborer quelque chose et organiser le tout. Ce n’est que depuis l’année dernière que ça repart bien. Il y a beaucoup de travail, et j’ai pris beaucoup de plaisir à entreprendre ce nouveau départ. 

Dans l’élaboration de tes sons, as-tu des inspirations différentes qu’en groupe ? 

Pas vraiment, c’est toujours la même ambiance. C’est juste qu’avant j’étais avec mes amis et on faisait de la musique ensemble. Entre temps je n’ai pas changé de personnalité, ce sont donc les mêmes personnes qui m’inspirent. 

Quelles sont justement ces inspirations ? 

Il y a tellement de choses. Premièrement, je n’essaye pas de reproduire d’autres morceaux, c’est assez spontané ce que je fais. Ce qui m’inspire surtout c’est l’instru sur laquelle je dois poser les mots. 

Tes sons ne sont pas vraiment classables dans un style musical précis. Dans quelle catégorie de genre musical te considères- tu ? 

C’est vrai qu’il y a un mélange de genres. À la base, ça a toujours été du rap et c’est un genre qui s’est toujours mélangé à plein d’autres styles. Parfois, oui je pousse un peu plus le truc, pour aller toucher d’autres genres musicaux que j’aime bien. Je sens que je n’ai pas une case précise dans ma façon de faire du son et ça peut fermer des portes. Néanmoins, une fois qu’on a tous les sons, on essaye de trouver un fil rouge pour être quand même identifiable à un genre. Ma cohérence vient peut-être dans mes paroles. Le fait que ça ne parte dans tous les sens, ça je ne le changerai jamais. Je ne fais pas ça pour me distinguer, au contraire c’est même involontaire de ma part. Je suis moi-même et je ne cherche pas à m’inventer un personnage. Les gens m’apprécient pour ça je pense. 

Est-ce qu’il s’agit d’un choix volontaire de n’avoir fait que très peu de feat ? 

Non pas du tout, ce n’était pas volontaire. Avec du recul, je m’aperçois que c’est mieux que les sons qui aient le plus marché soit ceux en solo. J’ai donc inconsciemment bien fait de faire les choses comme ça. Cela m’a permis de bien montrer mon identité et d’être apprécié pour ce que je suis. C’est une fois qu’on s’est affirmé et qu’on a posé notre univers au public, que l’on peut se permettre de faire des collaborations. Personnellement, c’est vraiment quelque chose que j’adore maintenant. Il y a trop d’artistes qui me passionnent, me priver de m’amuser avec eux, c’est impossible pour moi. 

Prévois-tu de faire à nouveau des collaborations avec Columbine ou Lorenzo ? 

On se voit toujours avec l’équipe, mais je ne sais pas encore si je ferai encore un son avec Lorenzo. On a des délires différents. Par contre, on pourrait carrément plus s’inviter sur scène. En revanche, avec Columbine, si on le fait, il faut que tout soit très propre et sérieux. Malheureusement, pour le moment je ne peux pas faire ça en même temps que ma propre carrière. J’ai encore trop de trucs à faire et dois encore affirmer ma carrière solo. 

Est-ce que tu ne te sens toujours “pas à ta place” ? 

Je pense que j’aime bien ne pas me sentir à ma place. Je peux sortir très facilement des codes habituels que l’on peut imaginer, ce qui peut créer cette sensation-là. Je pense que c’est ça aussi ça qui m’aide à avancer. 

As-tu un morceau préféré sur l’album ? 

Question intéressante (rires) ! Sur la réédition, je pense que c’est probablement “Lala” avec So La Lune. C’est le morceau auquel je suis le plus attaché. Après, quand je réécoute, je change souvent d’avis. Actuellement, on est en train de tourner le clip, donc je pense que c’est vraiment celui-là en ce moment. 

À travers tes chansons tu fais souvent référence au foot, as-tu une équipe préférée ? 

Stade Rennais à 200%. Je suis un footix, mais ma famille suit vraiment le foot et principalement Rennes. Je fais beaucoup de références, alors qu’en vrai je ne suis pas trop le foot. 

Pour ceux qui ne le savent pas encore, comment as-tu conçu ton logo et que représente-t-il ? 

C’est un autoportrait tout simplement. C’est mon ami Chabs qui l’a réalisé. Il travaillait sur les designs de Columbine et aide désormais à faire les scénographies sur scène. J’avais fait cette tête pour rire. C’est un petit dessin de moi façon cartoon, à la South Park. Je voulais toucher à tout. Faire aussi des vêtements avec ma musique par exemple, créer mon univers. 

Alors même que tu débutes ta carrière, tu as fait un feat avec Ben PLG (issu de “Nouvelle École” sur Netflix), comme une sorte de mise en avant d’un jeune artiste ?

D’abord, je le connaissais mais de loin. J’étais très content pour lui dès qu’il a pu lui aussi entreprendre sa propre carrière après son passage dans l’émission. C’était une période où on avait repris contact et on s’était croisé à des festivals. Il m’a ensuite proposé le projet et je lui ai dit directement oui. Dès le départ, j’ai adoré le morceau et on a travaillé ensemble dessus.

Pour finir, quels sont tes prochains projets ?

Des concerts, des concerts, des concerts !

Maxime Martinez

Le 01/03/2023 au Live – Toulon (83), le 02/03/2023 à l’Usine – Istres (13), le 03/03/2023 à la Salle de l’Etoile – Chateaurenard (13), le 04/03/2023 au Rockstore – Montpellier (34) et le 05/08/2023, dans la cadre du festival Les Plages Electroniques, sur la Plage du Palais des Festivals – Cannes (06).

www.lujipeka.store

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