Créé en 2011, par Joachim Müllner et Thomas Martinez, In The Canopy se définit lui-même comme un groupe d’Art Rock. Il à sorti récemment son premier album, « Talking Monkeys », défini par les membres du groupe comme une interrogation sur notre condition humaine, des thèmes qui leur sont chers. Pour eux, c’est un album à écouter attentivement et une invitation à un voyage onirique.
Pourriez-vous vous présenter brièvement le groupe ?
Thomas Martinez et moi nous sommes rencontrés peu avant 2011 via un site, mettant en relation des musiciens entre eux. J’étais monté à Paris pour terminer mon internat, je n’avais jamais eu de groupe. Nous avons également rencontré notre batteur par ce biais là, puis le bassiste, et enfin maxime. Nous avions travaillé avec lui pour notre premier EP ; ça c’est super bien passé alors nous l’avons intégré au groupe. Au départ nous voulions juste faire de la musique, mais au fur et à mesure, nous voulions toujours aller plus loin. Carla, notre manager nous a rejoint sur le projet et peu à peu nous avons professionnalisé le groupe pour pouvoir faire ce que l’on aime dans les meilleures conditions. Même si nous ne pouvons pas encore en vivre, j’espère qu’un jour ce sera le cas.
Pourquoi avoir choisi le nom In The Canopy ?
Le nom nous est venu dès le départ. J’avais en tête le mot canopée, c’est un mot qui évoque vraiment le rapport que l’on a au réel, à la création. Dans nos textes, nous abordons souvent ce genre de thèmes. C’est une façon très concrète et critique d’aborder le réel. Et en même temps c’est quelque chose d’onirique, un espace de liberté. Nous voulions placer notre musique dans un endroit un peu planant, et « canopée » tombait sous le sens puisque c’est l’étage supérieur des arbres, là où les singes font leurs nids pour la nuit. Cet album résume notre façon de voir le monde. Une des chansons, « How Long », parle de cette condition de singe bavard avec cette capacité d’imagination et de création fantastique, mais malgré tout avec une condition animale. Ca résume à la fois notre rapport à la nature et une prise de distance face à lui.
Pourriez-vous nous parler de l’album « Talking Monkeys » ?
Auparavant, nous avions fait deux EP que nous avions enregistrés dans le même studio. Sur cet album, nous sommes trois à avoir composé : Erwan Karren, Thomas Martinez et moi-même. A chaque fois, nous arrivons avec la compo totale, un enregistrement de tous les instruments, et ensuite chacun réarrange et se réapproprie sa partie. C’est ce que nous avons fait pendant les six mois précédents l’enregistrement. Puis en octobre dernier nous avons commencé à enregistrer. C’était vraiment des conditions royales puisque Maxime gérait le studio, nous avons pu faire les meilleurs prises possible. Le mastering a été réalisé avec Chab, il a aussi masterisé le dernier Daft Punk.
Quelles sont vos relations avec la scène et le public ?
Il y a vraiment tous types de public qui viennent à nos concerts. Nous y avons des enfants scotchés, ou même des personnes âgées. Le public est souvent très attentif. Même s’il reste souvent statique, il écoute de façon active, comme si nous l’emmenions en voyages. Quand nous passons plus de deux semaines sans faire de live, nous trépignons. Ça nous manque, il y a ce rapport particulier à la scène, l’expression corporelle est très importante. Je suis aussi très heureux de pouvoir rejouer dans ma ville de cœur, Marseille.
Comment composez-vous ?
Ça part souvent d’une ligne de guitare, puis d’une improvisation au chant. Je l’enregistre, et de là, je sais à peu près où je veux aller. J’ai une façon de composer très visuelle, il s’agit souvent de retranscrire des images. Après nous n’avons pas vraiment d’influences revendiquées, même si nous avons une palette d’écoute très large et, ça doit jouer !
Hélène Salimbeni
www.inthecanopy.fr
Crédit photo : Jim Rosemberg