DANAKIL

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Zoom Danakil

Le collectif Danakil fête ses 20 ans de carrière auréolées d’un succès jamais démenti. Avec 6 albums et des récompenses en pagaille, le groupe s’est imposé comme la place forte du reggae en France. Entretien avec Balik fondateur/chanteur du groupe.

Bonjour Balik, avez-vous conscience que vous êtes un des plus grands groupes de reggae en France dans sa longévité et sa popularité?

Dire oui serait un peu présomptueux. Je n’aime pas trop me présenter comme étant le groupe le plus important. Mais oui, on mesure un peu l’influence car au fil des années on a vu les étapes se succéder les unes après les autres. On ne fait pas partie des groupes où tout a changé rapidement. Du coup ça nous donne un recul assez froid sur le parcours qu’on a eu. On espère que ça continuera le plus possible.

Vous êtes un groupe intergénérationnel ! Ça vous fait quoi ?

Oui c’est génial ! C’est une vraie fierté. Je l’ai toujours ressenti, dès le début. Parfois au merchandising après les concerts, on a des jeunes de 10 ans avec les parents de 35 ans et les grands-parents de 70 ans. C’est ce qui me donne le plus de bonheur et de plaisir. Car l’âge est une barrière qui est dure à casser. Cela ne veut pas dire qu’on ne s’entend pas car on a pas le même âge. C’est juste que les centres d’intérêts ne sont pas les mêmes. Trouver quelque chose qui fédère malgré les différences d’âges, que ce soit dans la culture, dans les loisirs etc, et vivre des moments ensemble à travers notre musique, oui c’est une grande fierté. 

Le collectif Danakil est assez nombreux,  comment se passent les balances ?

Franchement, une fois qu’on est organisé, qu’on a la méthode ça se passe très bien. Il faut aussi de la discipline. Avec tout ça et un bon chef d’orchestre à la baguette, ça peut très bien se passer même à dix.  Ah oui il faut aussi un bon ingé son !   

Revenons sur le festival de Néoules où vous avez invité le groupe Ryon à monter sur scène.  Avez vous déjà songé à faire un duo ensemble ? C’est excellent Danakil /Ryon !  

Oui il en a été question à un moment mais j’étais dans  une situation où je ne pouvais pas, j’ai raté le coche sur leur album précédent. Mais la petite anecdote sympa avec ce groupe, c’est que le chanteur a fait il y a douze ans une petite vidéo où il chantait notre morceau « Les Champs De Roses ». Parmis des millions de vidéos sur internet,  j’avais trouvé ça chouette. Il était dans un canapé, il interprétait à sa façon et je m’étais dit que c’était une bonne version parmis les choses un peu aléatoires qu’on peut voir. J’étais content d’apprendre qu’il avait monté son groupe, et ensuite de le rencontrer pour lui dire que je l’avais vu sur cette vidéo à l’époque. 

Vous inspiré tous ces nouveaux groupes, c’est beau !

Oui on s’inspire tous des uns des autres !

En 2010 vous avez donné un concert à Bamako au Mali, où vous avez rencontré et fait entrer Naty Jean au sein du groupe. Et pourquoi pas en Éthiopie à Addis-Abeba, car Danakil c’est un désert là bas ?

Ça serait avec plaisir, mais on ne choisit pas toujours. Niveau organisation logistique, on voyage à 14 personnes et c’est beaucoup. De plus avec cette période de pandémie c’est pas trop évident. Je rentre du Sénégal et c’est vraiment une galère. Mais j’espère réellement qu’on aura l’occasion. On à joué  au Mali, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Gambi et à Djibouti à 30km de la frontière de l’Éthiopie… 

Dans votre chanson « Imaginez », il y a ces paroles qui m’ont énormément touchées : »Si j’avais été une femme dans un autre monde, j’aurais donné la vie, j’aurais donné le sein à mes mômes ». La condition et le droit des femmes c’est une cause qui vous touche ?

Oui bien sûr mais pour être honnête quand j’ai écrit cette phrase là, c’était plus par rapport à mes enfants. Je pense que je suis une mère poule (rire). J’en rigole avec ma femme qui me dit : « ah oui je te confirme »! 

Enfant, vous vouliez être ou devenir qui ?

Enfant, j’aimais le sport, en particulier le foot et le tennis. Je rêvais de devenir un grand sportif. J’ai toujours eu envie de trouver ma discipline pour en faire quelque chose et pas travailler (rire). Je ne voulais pas un « job classique ». Et puis finalement j’ai fait de la musique.

Ce n’est pas classique non plus vous savez. 

Oui c’est vrai, et puis au moins je pourrais le faire plus longtemps que du sport. Ma carrière serait déjà finie, j’ai bientôt 40 ans (rire).

C’est le moment de la question à la con: Dans l’arc-en-ciel de Danakil (référence à leur titre « Ensemble »), il y a des licornes ?

Houla, des centaines de milliers de licornes ! La licorne fait partie intégrante de ma vie. Je la vois tous les jours : matin, midi et soir. Ma fille de 4 ans ne jure que par ça. Elle est tellement fan que oui il y a plein de licornes dans mon arc-en-ciel. Je lui ai demandé pourquoi elle était fascinée par elles, pourquoi pas les chats, les lions ? Et bien, effectivement ça vient bien de la corne, pour elle c’est sa baguette magique et elle peut tout faire avec. Voilà, je suis entouré de licornes 7/7 jours!

Valérie Loy

www.facebook.com/danakil

 

 

 

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