Vous avez lu l’histoire de Camden Town et de la scène « Punk » des années 70s. Celle de Manchester et de son son « Alternative » des années 90s. Ça vous a plu, vous en demandez encore. Eh bien voici l’histoire de Southampton et l’un de ses meilleurs représentants : BIRDPEN. Southampton, petite ville de la côte sud anglaise, n’est peut-être pas une scène musicale aussi célèbre que ses rivaux tels que Bristol, Brighton, Manchester ou Londres, mais elle en vaut tout de même le détour. Il suffit d’écouter le dernier album de Birdpen pour s’en rendre compte. Duo issu de précédentes collaborations (notamment le groupe Archive, formé en 1994 ou le groupe Mainland, formé en 1997), Mike BIRD et David PEN sont avant tout de bons amis.
Pourquoi n’êtes-vous que deux ?
Notre premier groupe comprenait sept membres. Et notre autre groupe, Archive, est un collectif avec beaucoup de participants. Le duo nous permet plus de flexibilité. Nous avons à deux une très bonne connexion musicale. Nous aimons tout deux l’expérimental, le progressif, l’usage de boite à rythme et de s’amuser à trouver des nouveaux sons avec des claviers et des guitares. Nous collaborons sur tous nos morceaux et c’est bien d’avoir quelqu’un pour me dire « «ça sonne bien » ou « ça, c’est pour la poubelle ». Nous avons également connu des difficultés de par le passé. Entre ceux qui ne sont pas disponibles pour x raisons, des managers douteux et des labels avec des offres dérisoires, on a décidé, pour des raisons égoïstes, qu’à deux, c’est mieux.
Quelles sont vos influences musicales ?
Dave : Pink Floyd! (je commence à aimer ce type)
Mike : On est de la génération 90. J’ai grandi au son de groupes comme Faith No More. Rage Against the Machine, Nirvana et Metallica. Le groupe Therapy?, Beck ou encore Spiritualized dont le dernier album est excellent. Notre son n’est pas aussi heavy que certains de ces artistes mais j’aime leur originalité.
Beaucoup de journalistes vous compare à Radiohead, cela vous plait-t-il ou pas ?
C’est une comparaison très agréable mais cela n’est pas tout à fait vrai. Certains en Angleterre cherchent activement à les copier alors que nous, nous n’essayons pas de ressembler à qui que ce soit. C’est parfois une solution de facilité pour les journalistes de nous mettre dans une boite à pigeons en disant « Ils sonnent comme Radiohead ».
De quoi parle votre dernier album « O’ Mighty Vision »?
Nous ne sommes pas des historiens. Nous parlons de notre présent. L’Angleterre est aujourd’hui sans dessus dessous. Entre la campagne pour ou contre le Brexit, ceux qui démissionnent ayant remporté le vote, l’austérité, la manipulation médiatique et la corruption politique, les esclaves de la technologie, la pression grandissante sur le peuple et de la vie moderne, nous exprimons notre quotidien.
Quels sont vos futurs projets ?
Nous venons juste de finir une tournée Européen en avril 2016 pour promouvoir notre précèdent album (« In The Company Of Imaginary Friends » – 2015). Alors nous ferons une nouvelle tournée Birdpen début 2017. Sinon, le prochain album d’Archive (« The False Foundation ») sort en octobre 2016 avec une tournée prévue le mois suivant. Nous avons la chance de pouvoir participer à ces deux projets.
Aimez-vous la route ?
Oui ! Visiter l’Allemagne, la Belgique, la Suisse mais aussi la France. J’oublie à chaque fois combien j’aime jouer en France. Le publique écoute chaque note. Les métiers des arts sont tellement respectés ici. J’adore Paris. Je me souviens aussi d’avoir jouer dans un petit club à Rennes, « Le Monde Bizarre » où un collaborateur d’une précédente tournée nous avait invité. Je pouvais voir la sueur du publique couler. Je joue pour des moments comme ça !
Gary Leonard