SANDRINE ROBBE STRAGAPEDE

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Directrice et fondatrice du Label Binaural Production – Marseille (13)

binauralprod.com

Ta personnalité, ton parcours ? 

Je suis née et ai grandi à Dunkerque. Ma sœur de 8 ans mon aînée me fait baigner dans la musique très tôt. Elle ramène notamment de son voyage linguistique dans le Nord de l’Angleterre en 1983 des vinyles en 45T de Sex Pistols, Clash, Adam and the Ants, Ramones, Yes… Je grandis donc dans le rock et plonge dans le grunge au lycée, tout en continuant d’étudier les lettres classiques que j’adore. Diplôme d’ingénieur en poche, j’entame ma vie active à Paris, dans la Finance. En 2007, 8 ans plus tard, je quitte Paris afin de m’éloigner, me protéger et me réparer de ce monde de la finance éthiquement aux antipodes de mes valeurs. Je me laisse guider par mon attirance pour la philosophie, les civilisations anciennes, la sociologie, l’ailleurs et la musique jusqu’à ce que mon chemin croise celui d’un musicien qui me fera ouvrir les yeux que « ce petit quelque chose en moi ». En 2017, je crée Binaural Production avec pour objectif de mettre mes compétences d’ingénieur au service des musiciens, qui selon moi méritent de vivre de leur art, et plus généralement de la musique, vecteur d’humanité par excellence, que ce monde a réduit peu à peu à un  marché économique, en tenant d’occulter jusqu’à son caractère universel.

Ta playlist:

– Album : “Binaural” de Pearl Jam

– Film : “Will Hunting” de Gus Van Sant

– Livre : “L’écume des jours” de Boris Vian, “La Chatte” de Colette ou encore “Soie” de Alessandro Baricco. Egalement tout de Paul Auster, David Lodge et Toni Morrison.

– Concert : Impossible à classer. Mon premier concert de DM dans les années 80, Megadeth à l’Olympia, King Crimson,  Snarky Puppy, Pearl Jam à Milan et même Daran dans une tout petite salle à Marseille.

Ta plus grande émotion musicale ?

Entendre et voir Pearl Jam en concert. Et écouter encore et encore Daran.

Ton espoir pour le futur ? 

Que la gentillesse des uns ne soit plus une cause de psychothérapie permettant de supporter l’individualisme, l’intérêt particulier et la méchanceté des autres. En d’autres termes, que la religion de l’argent perde du terrain.

Photo : Ketty Lesage.

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