Le groupe norvégien de rock, post punk, Yuma Sun était de passage à Cannes à l’occasion d’une des sessions du MIDEM OFF. Ce nom m’était encore inconnu, il y a dix jours. J’ai pu écouter leur dernier disque « Watch Us Burn », premier coup de foudre. J’ai rarement succombé avec autant de facilité à un album, et quel bonheur de l’écouter en boucle, d’enchaîner « Violets to Stone », « Mary », « The Hospital » ou « High Road »… Quel son, quelle énergie, mais qu’en sera-t-il en live ? L’effet soufflet ou la magie allait-elle continuer ? Petite scène (on est dans un pub), un guitariste arrive torse nu, un court short en cuir pour seul vêtement, perplexe, il vérifie la solidité des tables. Quatre autres mecs, chacun avec son propre look, improbable, le rejoignent ; une contrebasse attend sur scène (et oui une contrebasse !). Dès la première note, le concert me happe, m’avale, les poils des bras se dressent. Le guitariste sautera de table en table, le chanteur ne sera pas en reste… comme le batteur avec une cymbale. La force de leur disque se retrouve sur scène, c’est divin, irréel. Le rock sonne vrai, l’énergie se transmet dans le public. Rarement, un concert m’a autant pris (et pourtant je les enchaîne). Un vrai coup de cœur ; avec eux, tout semble simple, beau. Une vraie pépite. Dans un monde trop formaté, eux ont choisi leur voie, leur voix. Je pense qu’un jour, je dirai « dans un pub en 2016, ils avaient enflammé le public, alors leur réussite, c’était prévisible ! ».
Un moment exceptionnel !