NEIL YOUNG & PROMISE OF THE REAL, le 16/06 au Dôme – Marseille (13)

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Dur d’organiser un concert pendant l’Euro, même lorsque la France n’est pas à l’affiche. Alors que je pensais voir afficher « complet » à la billetterie, ce ne fut pas le cas, et la salle était en version réduite avec 3 à 4000 personnes. Charles Pasi et son harmonica (accompagné de sa guitare et d’un guitariste) nous fit une première partie haute en couleurs, toujours aussi efficace, un vrai plaisir. Place au boss. Deux jeunes filles arrosèrent les plantes et semèrent pendant que Neil Young s’installait derrière son piano droit d’un autre âge. Cinq chansons en solo (piano, puis guitare puis orgue). Que ce fut long ! Les désinfecteurs ou « infecteurs » (renvoi à Monsanto) intervinrent sur scène pour permettre aux musiciens de le rejoindre. Espoir ! Oui, espoir, mais au comment déçu ! Tout le monde se cherche, la mayonnaise ne prend pas. Le summum fut atteint avec « La Vie en Rose » chanté et joué au piano par Lukas Nelson (fils de Willie Nelson, merci Jacques). J’ai hésité à partir… et pour parodier Mickey3D et son « Johnny Rep » avec « Et Neil Young enlève son blouson… » et là… le concert commença avec « Words », fabuleux. Gibson en main, Neil Young quitta le folk pour la pop, le rock. Quel merveilleux guitariste ! Rapidement, son Old Black saisi fermement, tellement usé par les concerts, les tournées mais au son inimitable, enthousiasma le public, déchaîna ses musiciens, excellents au demeurant pour plus de deux heures de concerts, ils virevoltèrent au fur et à mesure que nous avancions dans le concert. Comment ne pas succomber à sa voix et à son jeu de guitare inimitable, aux battles avec son bassiste. Un très, très grand concert et je pense que personne n’a regretté de ne pas avoir regardé le match nul entre l’Allemagne et la Pologne, nous avons au Dôme Young 3 – Euro 0 et dans une ambiance délicieuse. Nous le reverrons bientôt, je le souhaite, car sur scène il est toujours aussi monstrueux et dire que pour beaucoup de jeunes de 20 ans, son nom n’évoque rien ! Pour l’anecdote, les Young ont montré en mai et juin à Marseille que la bonne musique ne vieillit pas et « rien ne sert de courir, il faut partir à point ».

Jean-Luc Thibault

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