Quelle belle idée de fêter le jazz le 30 avril ! Un plateau de luxe pour une soirée exceptionnelle.
En ouverture, Tigana Santana et ses deux musiciens (Inor Sotolongo/percussions et Andreas Unge /contrebasse) sans oublier le truculent « guest », Moriba Koïta nous présenta son dernier disque « Tempo & Magma ». Une voix sublime, une musique d’une légèreté incroyable m’ont fait passé un très bon moment alors que je ne suis pas fan de musique brésilienne.
Place ensuite à Omer Avital en quintet, le trompettiste étant remplacé par deux saxophonistes sur la tournée « Abutbul Music ». C’était la dernière date et nous eûmes droit à un feu d’artifice. Dès l’ouverture, « Muhammad’s Market » donna le ton du concert : il sera chaud, dynamique et de qualité. Une énergie incroyable anima le quintet, heureux de jouer, d’être ensemble pour le dernier rendez-vous. Cela fut beau d’admirer l’amour sincère qui unit les musiciens, loin des convenances commerciales. Omer fut impérial et son band aussi, à image du jeune batteur de 21 ans, Ofri Nehemya, d’une rigueur et d’un toucher hors du commun, de Yonathan Avishai au piano, toujours aussi bon et des deux saxophonistes hors pair, Asaf Yuria et Alexander Levin.
Deux concerts mais une seule valeur : amour et paix. J’ai fermé les yeux et j’ai imaginé que chaque jour était l’International Jazz Day.
C’était mon dernier concert du premier semestre 2016 du Nice Music Live (je ne serai malheureusement pas au concert de Vincent Peirani). Quel bonheur et quelle réussite avec cette succession de soirées inédites : Stanley Clarke, The Cookers, Avishaï Cohen, Salif Keïta… J’attends la programmation avec impatience de la fin d’année, mais pour patienter, le Nice Jazz Festival va nous réjouir.
Jean-Luc Thibault
