#NVmagLiveReport
Dernière soirée de la saison pour les rencontres Jazz ; Littératures à St Jean Cap Ferrat. Avant le concert du trio d’Éric Sempé, l’association Pepita Musiques et Cultures a eu la bonne idée de faire venir Dominique Blanc-Francard, dit DBF, le fameux ingénieur du son. Répondant aux questions de Philippe Déjardin, à propos de son livre “It’s a Teenager Dream” paru aux éditions “Le mot et le reste”;, DBF nous a narré, pendant près d’une heure, quelques anecdotes de sa longue carrière (près de 50 ans) illustrées de passages musicaux qui ont marqués sa vie. Trop court hélas, mais un concert nous attendait. Eric Sempé en trio avec Alain Ruard, son batteur fétiche et le contrebassiste Marc Peillon, par ailleurs, organisateur de la soirée. En très grande forme, Eric Sempé était là avec ses trois guitares pour un répertoire de reprises de chansons françaises et anglaises, des tubes des années 60 ou 70, arrangés ou plutôt dérangés (selon sa propre expression) à sa manière. Concert jazz, presque. Au début oui, puis Eric prend sa telecaster et le ton monte, il devient plus rock, plus blues, plus guitare-héro, un peu comme si Joe Bonamassa était venu, discrètement, au Cap Ferrat. Sous réserve que Bonamassa connaisse en plus des titres des Stones, de Pink Floyd, des chansons de Julien Clerc, Joe Dassin ou Gilbert Bécaud. Fini le son clair, on joue avec les pédales d’effets. Marc Peillon plaque de gros accords sur sa contrebasse qui n’en revient pas. Alain Ruard reste imperturbable et souriant avec les balais ou les baguettes. Pour finir, en rappel, un morceau de Martin Circus et un d’Au Bonheur des Dames, triturés à la sauce Sempé, juste de quoi nous faire oublier la pluie qui est tombée pendant le second set. Il est déjà demain, il faut rentrer mais on reviendra en deuxième saison.
Jacques Lerognon
Le 11/05/17 Salle Charlie Chaplin –St Jean Cap Ferrat (06).