Depuis à peu près une dizaine d’années, il n’est pas devenu rare, de délaisser, et cela sans remords aucun, des artistes que l’on a aimé et chéri dès la découverte de leur premier album. Dominique A lui, fait partie de ces artistes pour lesquels la foi et la fidélité semblent indéfectibles. Nombreux étaient ceux qui autour de moi, en ce Mercredi 14 Octobre, disaient que c’était la dixième, voire même la quinzième fois qu’ils voyaient l’artiste sur scène, ou même qu’ils étaient présents lors de son premier passage à Nice, au Forum en 1995. Dominique A est un artiste hors du temps, et la passion que son public éprouve pour lui, semble loin de se tarir.
On peut dire sans ambages que ce troisième passage au Théâtre Lino Ventura est une réussite intégrale. Aucun faux pas, aucune fausse note, le chanteur voyelle a livré un concert de très haut niveau. La part belle a bien entendu été faite aux compositions du nouvel album Eléor, sorti au début de l’année, et la transposition en live de ces pépites dans des versions légèrement plus musclées est une franche réussite. On retiendra les belles versions de “Par le Canada”, “Central Otago”, “l’Océan” ou bien encore celles de “Nouvelles Vagues” . L’ Artiste Majuscule a même offert à son public deux grands rappels, l’un selon ses propres termes, à la Franz Ferdinand (avec Un Courage des Oiseaux presque dancefloor) et l’autre plus apaisé à la manière d’un Leonard Cohen.
Ce 14 Octobre était sans l’ombre d’un doute l’un des temps forts musicaux de cette année 2015.