(Island)
[rating:3/5]
Ce septième album du crooner jazz-pop anglais paraît seulement un an après le très décevant et 100% pop « Momentum ». Heureusement, Jamie Cullum fait ici machine arrière et signe même son album le plus jazz depuis « Pointless Nostalgic » de 2002. Si le répertoire est essentiellement constitué de reprises (malgré deux originaux), les arrangements, revus et corrigés par Nostalgia 77, ont cette pointe de modernité qui évite d’en faire de pâles copies. Une belle alchimie opère sur les deux duos du disque, avec Gregory Porter et Laura Mvula. Lacrymal comme personne sur les ballades, le British sait aussi se faire mordant sur le swing presque séculaire de « Lovesick Blues ». Moins sophistiqué que Kurt Elling mais plus racé que Michael Bublé, Jamie Cullum est celui qui parvient le mieux à concilier accessibilité grand public et exigence jazzistique.
Mathieu Presseq