Associer philosophie, mythes classiques et accords de rock contemporain n’est pas impossible. Le groupe Diogène Théorie nous le prouve parfaitement bien avec son album intitulé « Besoin de rien ». L’écouter nous permet de croiser Icare, Œdipe, Pandore mais également Narcisse. Il nous offre l’opportunité de nous interroger sur les thématiques de l’exil, de la vengeance et de l’utopie. Côté instruments, le violon apporte un peu de douceur à côté de la voix grave et puissante de Stéphane Gaugain, alias Steban. Les paroles sont, en général, lentement déclamées par celui-ci.
A certains moments, il ne scande plus le moindre mot : cela permet aux guitaristes, au bassiste, au pianiste, au batteur ainsi qu’à la violoniste de s’exprimer librement et de produire des sons tantôt révoltants tantôt apaisants. Les mélodies sont aussi bien dissonantes qu’harmonieuses. « Nous sommes », le dernier titre, se démarque complètement des autres. L’intonation n’est plus la même. Elle est douce et aiguë. Logique… C’est au tour de la fille de Steban de chanter, d’improviser et de répéter une seule et même phrase…
Chris Ferreira